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Trotski - Léon Trotsky

 

Léon Trotsky

 

Trotski - Léon Trotsky

(1879 - 1940)

 

Léon Trotsky (ou Trotski), de son vrai nom Lev Davidovitch Bronstein (Лев Давидович Бронштейн) (Ianovka, Ukraine 1879 - Coyoacán, Mexique, 1940), était un homme politique communiste. Il est le fondateur de l'Armée rouge et un des grands chefs de la Révolution russe. Il s'est opposé à Staline.

 

Biographie

 

Il naît dans une famille de paysans juifs. Il entame des études universitaires en mathématiques où il fréquente son camarade puis ami Vladimir Jabotinsky. Un temps tenté par les idées populistes, qui voient dans la paysannerie russe et ses fréquentes jacqueries le ferment de la révolution future, il adhère alors aux idéaux sociaux-démocrates (1896), ce qui lui vaut d'être arrêté, puis déporté en Sibérie en 1898. Il réussit à s'évader en 1902 et émigre alors vers l'Angleterre

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L'exil

 

C'est à Londres qu'il rencontre Lénine. Ce dernier le fait entrer dans le comité de rédaction du journal l'Iskra (« L'Étincelle »), par cooptation.
Au congrès de Londres, lors de la scission du parti social-démocrate (POSDR entre bolcheviks et mencheviks), sa position conciliatrice le pousse à se rallier brièvement aux mencheviks, puis à conserver une position intermédiaire, pour l'unité du parti. Il garde ses distances vis-à-vis de Lénine, lui reprochant ses méthodes de dictateur et son attitude, qu'il qualifie de « jacobine ». Ce n'est qu'après la révolution russe de 1917 qu'il adhéra au parti bolchevik et affirma que sa position conciliatrice était erronée.
En 1905, lors de la première révolution russe, il devient à l'âge de 24 ans, vice-président puis président du Soviet de Saint-Petersbourg, composé en majorité de menchevicks. Avec la répression de la révolution, environ un an après, il est condamné avec quinze autres personnes à la déportation. Cependant, il s'évade durant le voyage vers la Sibérie et entame son second exil.
C'est à ce moment qu'avec Alexander Helphand (aussi connu sous le pseudonyme Parvus) il formule la théorie de la révolution permanente : analysant la situation dans les pays "arriérés" comme la Russie, il pronostique l'impossibilité d'une révolution "bourgeoise" apportant un régime démocratique et liquidant le féodalisme. Pour lui, la faiblesse de la bourgeoisie Russe ne lui permettrait pas d'effectuer ces tâches et d'instaurer le capitalisme, et c'est la classe ouvrière qui devrait prendre en main la destinée du pays.
Fondateur du journal Pravda en 1912 à Vienne, il se pose en défenseur de l'unité de l'ensemble des sociaux-démocrates, toutes tendances confondues, y compris les plus radicales. Ceci lui vaut de vives tensions avec Lénine. Il organise, en août de la même année, une conférence pour l'unification, en réponse à la conférence de Prague ; mais les bolcheviks refusent d'y participer. Trotsky quitte le « bloc d'août » peu de temps après.

 

La Première Guerre mondiale

 

Au début de la Première Guerre mondiale, alors que l'ensemble des partis sociaux-démocrates de la IIe Internationale succombent au nationalisme et soutiennent leur gouvernement dans la guerre (vote des crédits de guerre, participation gouvernementale), Trotsky fait partie des rares dirigeants qui continuent à dénoncer le caractère impérialiste de la guerre, avec entre autres Lénine et le parti bolchevik, la tendance de Karl Liebknecht et Rosa Luxembourg dans le SPD en Allemagne, Pierre Monatte et Alfred Rosmer issus de la CGT en France, et le parti socialiste de Serbie. Il travaille un temps avec Nache Slovo, dont il est un collaborateur à Paris, tout en étant en relation avec l'organisation interrayons de Saint-Petersbourg.
Le 5 septembre 1915, à l'initiative du socialiste suisse Grimm, se tient à Zimmerwald une conférence socialiste contre la guerre, à laquelle participe Trotsky et dont il est chargé de rédiger le manifeste.
Arrêté puis expulsé de France en septembre 1916, il est conduit à Irun en Espagne. Là, il est arrêté par la police espagnole et embarqué de force avec sa famille pour les États-Unis. Installé à New York, il contribue au journal Novy Mir.

Révolution russe de 1917

Après l'éclatement de la révolution russe de 1917, il retourne en Russie, étant d'accord avec les Thèses d'avril de Lénine : il les considère comme un signal de ralliement à ses propres idées de révolution permanente. Il a alors abandonné l'espoir de parvenir à une union générale de tous les courants, mais il continue cependant à travailler sur la fusion de l'organisation interrayons et des bolcheviks.
Lorsque le congrès d'unification a lieu, en août 1917, il est arrêté et emprisonné par le gouvernement provisoire. Il est élu au Comité central par le congrès, malgré sa détention. Libéré suite au putsch avorté du Général Kornilov, il devient président du soviet de Petrograd et du Comité militaire révolutionnaire en octobre, devenant l'un des principaux dirigeants bolcheviks de la Révolution d'octobre.

Il occupe ensuite le poste de Commissaire aux affaires étrangères jusqu'en 1918, duquel il démissionne après avoir signé les accords de Brest-Litovsk. Il devient ensuite Commissaire à la guerre de 1918 à 1925, mettant sur pied l'Armée rouge durant la guerre civile. En parallèle, il fait partie du Bureau politique de 1919 à 1927.
En mars 1921, au nom de la sauvegarde de la révolution d'Octobre face au péril que représentait encore les armées blanches, il conduisit la répression de la révolte des marins de Kronstadt, issus majoritairement de la paysannerie, tout en mettant en œuvres l'essentiel de leurs revendications.

 

La lutte contre la bureaucratie

 

En 1923, Lenine et Trotsky, constatant la bureaucratisation du régime issu de la révolution, entrent en conflit avec la troïka Zinoviev-Kamenev-Staline. Dans son livre Cours nouveau, dans lequel il analyse l'évolution du parti bolchevik et propose des mesures pour limiter la tendance à la bureaucratisation qui se fait jour, en assurant une plus grande démocratie au sein du parti.
La mort de Lenine, permet à la bureaucratie de s'imposer malgré la formation de l'opposition de gauche internationale. Il se rapproche tactiquement, à partir de 1926, de Zinoviev et de Kamenev dans l'opposition unifiée et dirige avec eux un courant qui s'oppose à Staline.
Cette opposition lui vaut d'être exclu du parti en 1927, et d'être déporté à Alma-Ata. Selon Trotsky, la bureaucratisation du régime est due à la situation particulière de la Russie : la révolution y a vaincu, mais dans un pays arriéré, isolé après l'échec des révolutions, épuisé par la guerre, manquant de tout, une couche bureaucratique s'est constituée sur la base de la ruine du pays. Staline finit par le faire expulser d'URSS en 1929, pendant que la répression s'abat sur ses partisans, qui sont envoyés dans les goulag. Durant cet exil, il écrivit de nombreux ouvrages et continua à militer pour le communisme et la révolution internationale.

Expulsé d'URSS

Trotsky se réfugie d'abord en Turquie où il est mis en liberté surveillée sur l'ile de Pinkipo. Il publie un bulletin mensuel d'opposition en langue russe dès juillet 1929. En avril 1930, il organise une conférence qui déboucha sur la mise en place d'un secrétariat international provisoire de l'Opposition communiste. Il séjourne ensuite en France, de juillet 1933 à juin 1935, puis expulsé à nouveau, il trouve refuge en Norvège.
Toute sa vie, il continua à défendre les acquis de la révolution russe et l'Etat Ouvrier qui en est issu, tout en en dénonçant ce qu'il appelle une monstrueuse dégénérescence bureaucratique. Selon lui, la bureaucratie russe est une couche sociale parasitaire, qui étouffe le pays en prélevant une part des richesses, et dont Staline est le représentant politique et le défenseur.
Devant la montée du fascisme en Italie, puis en Allemagne, il préconise la constitution de fronts uniques de la part de toutes les organisations ouvrières, malgré leurs divergences. Il n'est pas écouté et la politique de Staline aboutit à l'écrasement du prolétariat allemand, le plus puissant et le plus organisé du monde. Après 1934, Staline finira par imposer la création de Fronts populaires.
Avec la révolution espagnole, les partisans de l'opposition sont massacrés par milliers. Les procès de Moscou se tiennent en août 1936 et aboutissent à l'exécution des principaux accusés : il en fut l'un des rares absents. Il quitte la Norvège en septembre 1936, pour aller s'installer au Mexique grace au président Lazaro Cardenas, où il est accueilli par les peintres Frida Kahlo et Diego Rivera. Son travail d'organisation de l'opposition de gauche débouche sur la création de la IVe Internationale le 3 septembre 1938 avec 25 délégués, représentant 11 pays. À son activité militante peut être associée celle de son fils Léon Sedov.

otsky est assassiné en août 1940 à Mexico, dans le quartier de Coyoacán, d'un coup de piolet par un agent de Staline (Jacques Mornard ou Franck Jackson, de son vrai nom Ramón Mercader).

 

Citations

 

La vérité
· L'ouvrier ne demande pas d'ordres, mais de l'aide pour son orientation politique. Pour cela il faut dire avant tout ce qui est. Ne pas sucrer, mais dire honnêtement ce qui est. La politique du communisme ne peut que gagner à exposer la vérité dans toute sa clarté. Le mensonge peut servir à sauver les fausses autorités, non à éduquer les masses. C'est la vérité qui est nécessaire aux ouvriers comme un instrument de l'action révolutionnaire.

 

La morale
· L'homme qui ne veut ni retourner à Moïse, au Christ ou à Mahomet, ni se contenter d'un arlequin éclectique, doit reconnaître que la morale est le produit du développement social ; qu'elle n'a rien d'invariable ; qu'elle sert les intérêts de la société ; que ces intérêts sont contradictoires ; que la morale a, plus que toute autre forme d'idéologie, un caractère de classe.

 

· Les règles "généralement reconnues" de la morale gardent le caractère algébrique, c'est-à-dire indéfini, qui leur est propre. Elles expriment seulement le fait que l'homme, dans son comportement individuel, est lié par certaines normes générales, puisqu'il appartient à la société. L'"impératif catégorique" de Kant est la plus haute généralisation de ces normes. Mais en dépit de la situation éminente que cet impératif occupe dans l'Olympe philosophique, il n'a rien, absolument rien de catégorique, n'ayant rien de concret. C'est une forme sans contenu.

 

· La bourgeoisie, dont la conscience de classe est très supérieure, par sa plénitude et son intransigeance, à celle du prolétariat, a un intérêt vital à imposer "sa" morale aux classes exploitées. Les normes concrètes du catéchisme bourgeois sont camouflées à l'aide d'abstractions morales placées elles-mêmes sous l'égide de la religion, de la philosophie ou de cette chose hybride qu'on appelle le "bon sens". L'invocation des normes abstraites n'est pas une erreur désintéressée de la philosophie, mais un élément nécessaire du mécanisme de la lutte des classes. Faire ressortir cette duperie, dont la tradition remonte à des millénaires, est le premier devoir du révolutionnaire prolétarien.
(Leur morale et la notre 1938)

 

La perspective du communisme


· La base matérielle du communisme doit consister en un développement de la puissance économique de l'homme tel que le travail productif, cessant d'être une charge et une peine, n'ait besoin d'aucun aiguillon et la répartition — comme aujourd'hui dans une famille aisée ou une pension "convenable" — d'autre contrôle que ceux de l'éducation, de l'habitude, de l'opinion publique. Il faut, pour parler franc, une forte dose de stupidité pour considérer comme utopique une perspective aussi modeste en définitive.
La bureaucratisation du régime sovietique

 

· L'autorité bureaucratique a pour base la pauvreté en articles de consommation et la lutte contre tous qui en résulte. Quand il y a assez de marchandises au magasin, les chalands peuvent venir à tout moment. Quand il y a peu de marchandises, les acheteurs sont obligés de faire la queue à la porte. Sitôt que la queue devient très longue, la présence d'un agent de police s'impose pour le maintien de l'ordre. Tel est le point de départ de la bureaucratie soviétique. Elle "sait" à qui donner et qui doit patienter.

 

· Staline ordonna aux autorités locales, par le truchement de la Pravda, de ne point donner de travail [aux opposants trotskistes n'ayant pas été déportés]. Dans un pays où l'État est le seul employeur, une mesure de ce genre équivaut à une condamnation à mourir de faim. L'ancien principe: "Qui ne travaille pas ne mange pas" est remplacé par cet autre: "Qui ne se soumet pas ne mange pas." (La révolution trahie, 1936)

 

L'autonomie du mouvement ouvrier


· L'histoire nous apprend bien des choses sur l'asservissement de la femme à l'homme, et des deux à l'exploiteur, et sur les efforts des travailleurs qui, cherchant au prix du sang à secouer le joug, n'arrivaient en réalité qu'à changer de chaînes. L'histoire, en définitive, ne raconte pas autre chose. Mais comment libérer effectivement l'enfant, la femme, l'homme, voilà ce sur quoi nous manquons d'exemples positifs. Toute l'expérience du passé est négative et elle impose avant tout aux travailleurs la méfiance envers les tuteurs privilégiés et incontrôlés.


La liberté


· La création spirituelle a besoin de liberté. L'idée communiste de soumettre la nature à la technique et la technique au plan pour contraindre la matière à donner à l'homme, sans refus, tout ce dont il a besoin et bien au-delà, cette idée vise une fin plus élevée: libérer à jamais les facultés créatrices de l'homme de toutes entraves, dépendances humiliantes ou dures contraintes. Les relations personnelles, la science, l'art n'auront à subir aucun plan imposé, aucune ombre d'obligation.
Syndicats et droits des travailleurs

 

· Sans obligation du travail, sans droit de donner des ordres et d'exiger leur exécution, les syndicats perdent de leur substance, car ils sont nécessaires à l'Etat socialiste en édification, non afin de lutter pour de meilleures conditions de travail - c'est la tâche de l'ensemble de l'organisation sociale gouvernementale - mais afin d'organiser la classe ouvrière pour la production afin de la disciplienr, de la répartir, de l'éduquer, de fixer certaines catégories et certains ouvriers à leur poste pour un laps de temps déterminé, afin en un mot, d'incorporer autoritairement, en plein accord avec le pouvoir, les travailleurs dans les cadres du plan économique unique. (Terrorisme et révolution)

 

· Au début, les tendances trade-unionistes relèvent plus d'une fois la tête dans les syndicats, excitant ceux-ci à marchander, à mettre des conditions, à exiger des garanties. Mais plus on va, plus les unions comprennent qu'elles sont les organes producteurs de l'État soviétique ; elles se chargent alors de répondre de son sort, elles ne s'opposent pas à lui, elles se confondent avec lui. Les unions se chargent d'établir la discipline du travail. Elles exigent des ouvriers un travail intensif dans les conditions les plus pénibles, en attendant que l'État ouvrier ait les ressources nécessaires pour modifier ces conditions.

 

· L'État ouvrier se considère en droit d'envoyer tout travailleur là où son travail est nécessaire. Et pas un socialiste sérieux ne viendra dénier au gouvernement le droit de mettre la main sur le travailleur qui refusera d'exécuter la tâche qu'on lui a dévolue.
La démocratie

 

· On parle de démocratie antique (qui reposait sur l'esclavage), de la démocratie des corporations médiévales, de la démocratie bourgeoise, de la démocratie prolétarienne (au sens d'État), aussi de la démocratie à l'intérieur des partis, des syndicats, des corporations, etc. (...) le marxisme est tenu, sous peine d'erreur, de définir chaque fois le contenu social de la notion et le sens de son évolution. (Bolchevisme contre stalinisme)

 

L'internationalisme

 

· Le marxisme procède de l'économie mondiale considérée non comme la simple addition de ses économies nationales, mais comme une puissante réalité indépendante créée par la division internationale du travail et par le marché mondial qui, à notre époque, domine tous les marchés nationaux. (Introduction à l'Edition allemande de La Révolution Permanente, 1930 [1])

 

· Les forces productives de la société capitaliste ont depuis longtemps dépassé les barrières nationales. La guerre impérialiste [la première guerre mondiale] ne fut qu'une des manifestations de ce fait.

 

· La société socialiste devrait représenter, au point de vue production et technique, un stade plus élevé que le capitalisme. Si l'on se propose de construire la société socialiste à l'intérieur des limites nationales, cela signifie qu'en dépit de succès temporaires, on freine les forces productives, même par rapport au capitalisme. C'est une utopie réactionnaire que de vouloir créer dans le cadre national un système harmonieux et suffisant composé de toutes les branches économiques...

 

Apologie de la révolution violente

 

· L'idée fondamentale de ce livre est la suivante : l'histoire n'a trouvé jusqu'ici d'autres moyen de faire avancer l'humanité qu'en opposant toujours la violence conservatrice des classes condamnées à la violence révolutionnaire de la classe progressive (préface pour Terrorisme et communisme)

 

· (c'est) la guillotine, cette remarquable invention de la Grande Révolution française, qui a pour avantage reconnu celui de raccourcir un homme d'une tête, qui sera prête pour nos ennemis (Dela Naroda, 3 décembre 1917)

 

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/