La grève de 1900

 

AUX ORIGINES DU MOUVEMENT OUVRIER MARTINIQUAIS :
LA GREVE DE FEVRIER 1900

ET LA FUSILLADE DU FRANCOIS.


  compte-rendu de la conférence tenue par

Jacques ADELAIDE-MERLANDE,


à l'Atrium, Fort de France, février 2000, par C. JOLY

ATTENTION : ce texte n'est pas du PKLS. Il s'agit de la copie d'un texte provenant du site suivant :  

http://www-peda.ac-martinique.fr/histgeo/histmar.shtml

 

L'usine du François en 1900

usine

 

I. La genèse de la grève.  

 

 

Pour comprendre la genèse de la grève de février 1900, son originalité, il faut remonter aux années 1880.  

Le contexte économique et social.

 

La vie économique et sociale dépend de la canne à sucre .

Sur les 33 000 hectares cultivés à la fin des années 1870, la canne couvre 18 000 hectares alors que les cultures vivrières ne couvrent que 14 000 hectares et les cultures d'exportation secondaires (café, cacao) quelques centaines d'hectares. La valeur des produits tirés de la canne (sucre, mélasse, tafia) représentent 80% de la production agricole totale.

 

La structure de la propriété.

Les habitations-sucreries connaissent des mutations depuis le second empire avec la création des usines centrales. Ainsi au début des années 1880 la structure est duale avec des habitations qui fabriquent le sucre roux et des habitations sous contrat avec l'usine qui lui livrent de la canne. Un afflux de capitaux avait permis la création de ces usines. Les dividendes sont élevés et atteignent presque 40 % dans beaucoup d'usines. Ces capitaux proviennent en partie des prêts du Crédit Foncier Colonial.

Le traitement des 318 000 tonnes de canne sur les 200 habitations-sucreries produit 19 000 tonnes de sucre brut à destination des États-Unis surtout et les 308 000 tonnes de canne manipulées dans les 16 usines donnent 23 000 tonnes de sucre à destination de la métropole.

La main d'œuvre est constituée aux 2/3 de travailleurs créoles, indigènes. Ils vivent hors des habitations et sont souvent des petits propriétaires qui deviennent des salariés au moment de la plantation et de la coupe de la canne. Ils vivent sur les hauteurs et cet emploi salarié est un complément indispensable. Ce sont eux qu'on appelle des « gens étrangers ».

Il y a aussi des gens casés (ils vivent sur les habitations dans des cases et ont passé un contrat avec le propriétaire). Ces cases sont souvent occupées par des immigrants indiens . L'immigration fut subventionnée de 1852 jusqu'en 1885 : dans les années 1870 par exemple on compte 12 000 Indiens.

 

La forme de travail sur l'habitation, c'est le travail à la tâche . Une tâche dans les années 1850 c'est 300 pieds de canne tant pour le sarclage que pour la coupe : elle correspond à 4/5 heures de travail. A la fin des années 1870 et au début des années 1880 le travailleur perçoit pour la tâche un salaire de 2 francs. En 1848, 2 francs c'était le salaire moyen d'un ouvrier non qualifié. Quant aux Indiens, ils sont en principe sous contrat (nourriture plus salaire sur 26 jours mensuels de travail). Le salaire plus la ration sont équivalents à environ 0,80 franc .

Tout ces travailleurs vivent dans des conditions difficiles : leur espérance de vie est d'à peine 30 ans. Pour les Indiens soumis à l'arbitraire des engagistes, c'est pire. Eugène Desgrottes, un des rares propriétaires contre lequel l'administration n'a relevé aucune infraction au contrat d'engagement n'a pas d'infirmerie : elle n'était obligatoire que pour les propriétaires possédant plus de 20 engagés.

Dans les années 1884/85 débute la crise sucrière due à la rivalité sucre de canne/sucre de betterave dans un contexte de surproduction mondiale et de concurrence entre pays producteurs de sucre. Elle dure une vingtaine d'années (malgré un léger mieux 1896/1901) et affecte l'ensemble de la vie économique et sociale. Les prix du sucre baissent d'environ 30 %. La surproduction de sucre entraîne une baisse de la valeur des exportations.

 

En 1882 la valeur en francs des exportations est environ de 24 millions de francs, en 1890 elle a chuté à 12 millions de francs. La valeur des exportations de sucre a donc chuté de moitié tandis que le volume lui n'a chuté que d'un tiers. En gros un kilo de sucre est passé de 1,06 francs à 0,39/0,48 franc. La crise sucrière a mis fin à la belle époque des producteurs de sucre. On ne retrouve plus le niveau de rentabilité des exportations comme dans la période qui a précédé 1884.

 

Les conséquences de la crise sucrière :

  • une concentration de la propriété.

Les propriétés lourdement hypothéquées, sont saisies et rachetées par le Conseil Général ou rentrent dans le domaine foncier des usines. Le domaine de l'usine du Galion à Trinité passe de 900 à 3210 hectares . Le domaine des usines de Rivière Salée et de Petit Bourg administrées par la famille Hayot s'accroissent aussi considérablement. Pour la grève de 1900, les ouvriers vont aussi dans les usines qui sont désormais le centre de l'activité sucrière de la Martinique.

  • La condition des cultivateurs s'aggrave car les producteurs cherchent à baisser les coûts de production.

· Le salaire en 1900 pour la coupe de la canne est passé à un franc et même moins alors que la tâche a augmenté. Elle est en effet souvent passée à 700 /900 pieds de canne (on est loin des 300 pieds de 1850).

· Il y a aussi le système de la demi-journée institué pour contrer l'absentéisme. Toute personne qui ne fournit pas une journée complète de travail n'est rémunérée que pour une demi-journée.

· Le système du «  piquant  » aggrave les conditions de travail : si le géreur pense qu'il y a une malfaçon, il pique une barre dans le paquet et le travailleur n'est pas payé. Le piquant donnait lieu à de nombreux abus .

· Le caïdon (mot indien) : c'est un morceau de métal gravé aux initiales du propriétaire, bon que donne le propriétaire à ses cultivateurs : il ne peut acheter que sur les boutiques de l'habitation appartenant à son employeur ou à son prête-nom. L'ouvrier au moment de la paye ne perçoit que la différence entre ses dettes et son salaire si le solde est positif.

 

Deux autres éléments aggravent les conditions de travail du salarié :

•  La loi douanière de 1892 ou loi d'assimilation douanière.

Les colonies sont désormais soumises au même régime douanier que la métropole. Cette loi d'assimilation est en fait une loi protectionniste destinée à défendre les produits agricoles et industriels français contre la concurrence étrangère. Les conséquences sont la chute du commerce entre la Martinique et l'étranger et la très forte hausse du coût de la vie avec la cherté des produits français et le renchérissement du prix des marchandises venues des États-Unis.

 

•  Le change.

Il sert à compenser les bas prix du sucre et à rétablir l'équilibre entre importation et exportation. Le change c'est la différence entre les francs émis par les banques des Antilles et ceux émis par la Banque de France. Il y a une sorte de dévaluation du franc martiniquais. Une traite de 1000 francs de la métropole sera payée 1150 francs en Martinique. L'élévation du taux de change profite aux usiniers mais pénalise la masse des consommateurs dont le niveau de vie est bas car les marchandises importées de France coûtent plus cher.

•  Des réactions

Dès 1882, un mouvement de grève sporadique éclate dans la région de Sainte-Marie. Un autre mouvement, plus original, car il touche les usines, voit le jour aux usines du François et du Robert en 1885 : les travailleurs protestaient contre la baisse des salaires. Et, en 1900, éclate la « grande grève ».

 

Contexte politique

La misère des travailleurs est décisive pour expliquer leurs revendications salariales.Mais on peut aussi noter l'exploitation de ce sort difficile pour des raisons politiques (le suffrage universel existe en Martinique depuis les années 1870) tant par les usiniers et propriétaires que par la bourgeoisie de couleur.

En 1885 scission au sein des Républicains qui sont des notables de couleur (les Républicains avec ce que cela suppose à l'époque : liberté de la presse, syndicalisme, laïcité et obligation scolaire…). D'un côté les Hurardistes, partisans de Marius Hurard. De l'autre, les Deprogistes partisans d'Ernest Deproge. Le point de discorde c'est l'assimilation, que les premiers refusent car ils ont des tendances autonomistes, et que les seconds revendiquent.

Un des principaux administrateurs de l'usine du François, Fernand Clerc a décidé d'entrer en politique ouvertement en créant le « parti nouveau » ou parti républicain progressiste. Jusqu'alors les Blancs créoles, par refus de la République avaient déserté l'arène politique. Fernand Clerc pensait attirer à lui une partie des Hurardistes. La propagande électorale incitait les cultivateurs à voter pour le parti nouveau, parti qui promettait d'améliorer la situation de l'économie sucrière et par là même les salaires. Aux élections législatives de 1898, les deux élus pour la Martinique sont les deux candidats du parti nouveau : un métropolitain Denis Guibert (journaliste parisien qui passe pour être un personnage bien en cour auprès des ministres) dans le Nord, et Osman Duquesnay, ancien maire de Fort-de-France, dans le Sud. Or, aucune amélioration ne se produit, aucun relèvement de salaire. Donc il y a un contexte de mécontentement face à des promesses non tenues.

Les adversaires du parti nouveau, les Deprogistes, républicains radicaux qui dominent le conseil général, ont décidé de défendre la « classe prolétarienne » (avec des revendications modérées cependant ). Peut-être ont-ils laissé entendre qu'il y avait une relative amélioration de l'économie sucrière. On constate alors que les dividendes versés aux actionnaires ont augmenté : pour l'usine de Petit Bourg  : 8 % en 1897, 18,55 % en 1898 et 23,83 % en 1899. Même chose à l'usine de Rivière-Salée, du François, de Sainte-marie et de Basse-Pointe.

Les Deprogistes seront tenus pour responsables de la grève par certains. Les Blancs créoles vont expliquer les événements de février 1900 comme une tentative de reconquête démagogique par la bourgeoisie de couleur et ses politiciens.

 

 

II. La grève dans le temps et l'espace

 

Le 6 février 1900 le gouverneur Gabrié envoie un télégramme au ministère des Colonies pour dire qu'il y a une grève à Sainte-Marie, Marigot, Lorrain depuis le 5 février. Des groupes de cultivateurs étrangers ainsi que des gens casés se présentent sur l'habitation Saint-Jacques. Ils revendiquent 2 francs pour 300 pieds . Ils vont à l'habitation Pain de Sucre puis à l'habitation Charpentier. Des usines de Trinité sont aussi concernées. Le rapport d'un juge d'instruction qui résume les événements insiste sur le fait que les travailleurs parcourent les habitations et vont dans les usines. C'est la grève marchante . Les rangs des grévistes grossissent peu à peu. Les ouvriers d'usine ne semblent pas avoir pris part à la grève sauf l'exception mentionnée ci-après.

La revendication donc est salariale : 1,50 francs puis 2 francs (voir la chanson « Missié Michel pa lé baye dé francs »). On connaît des noms de grévistes : Paul Clerc, Siméon, Médouze. Il n'y a pas d'organisation à proprement parler.

Le 6 février c'est l'extension sur la côte Est. Le travail cesse à Trinité, Lorrain, Bassignac puis dans la plaine du Lamentin. Le 7 la grève continue dans les régions mentionnées. Le mouvement gagne des habitations au Robert.

Une femme déclare que la reine avait envoyé un papier dans lequel elle ordonnait la mise de la tâche à 2 francs. Quelle reine ? Victoria ? Rumeur fondée sur le fait que les immigrants indiens étaient pour la plupart sujets britanniques ou confusion avec la Marianne des mairies ?

Au Robert l'usine est envahie puis évacuée

Le 8 février extension de la grève dans le Nord à Basse Pointe et Macouba. A l'usine Gradis (Basse Pointe) les ouvriers d'usine paraissent prendre les rênes de la grève (les turbineurs réclament 7 francs au lieu de 2,50 francs). Des grévistes du Robert font mouvement vers l'usine du Galion à Trinité et celle du François.

Certains grévistes demandent une conciliation et réclament 1,50 francs pour 300 pieds . Ils disent qu'ils veulent profiter de l'amélioration de la situation des sucreries. Sont-ils influencés par les Deprogistes de la région  comme Agricole, maire de Sainte-Marie et ami du sénateur Knight ? C'est possible . Les propriétaires donnent leur accord à la réunion de conciliation à 8 heures 35 c'est-à-dire après la fusillade qui a eu lieu au François dans l'après-midi.

En effet le 8 février à 17 heures 15 le lieutenant Kahn envoie un télégramme disant « je suis attaqué dans l'usine, des gens du pays sont blessés ». La fusillade ne met pas fin à la grève. Les coups de feu ont fait 10 morts et 12 blessés graves.

La grève débute à Rivière-Monsieur le 12 février. Le 13, progrès de la grève à Acajou, La Favorite. Grèves sur les terres des usines de Petit Bourg et Rivière-Salée exploitées par la famille Hayot. Le directeur de l'usine de Rivière Salée était Michel Hayot. Extension sur les habitations dépendant de Trois Rivières.

Echecs des négociations entre le 10 et le 13 février. Mais le 13 arbitrage à Sainte-Marie grâce à la médiation des Deprogistes avec Eugène Agricole maire de Sainte-Marie et conseiller général qui appelle au calme et à la modération. Pour les travaux autres que la coupe et l'amarrage de la canne :
25 % de hausse. Pour la coupe et l'amarrage la tâche n'est pas explicitement fixée à 300 pieds . Rémunération de la coupe et de l'amarrage : 2,50 francs pour le couple (soit 1,25 francs pour le mari coupeur et 1,25 francs pour la femme amarreuse ). Cet arbitrage concerne les ouvriers de Sainte-Marie, Marigot et pose donc le problème de la généralisation de cet accord.

Un autre accord est signé à Rivière-Salée. Les négociations commencent le 14 février avec Jean Hayot et 10 délégués des travailleurs des champs et de l'usine en présence du sénateur Knight, notable de couleur qui avait pris parti pour les grévistes. Il y a 2000 grévistes qui entourent les négociateurs. Les Hayot jouent les alarmistes et se réfugient sur un navire italien en rade de Fort-de-France. Les pourparlers aboutissent cependant le 15 grâce à Merlin le Secrétaire Général du gouverneur. Augmentation de 50 % des salaires ; la tâche est fixée à 20 piles de 20 paquets de 10 bouts. On ne parle pas des 300 pieds . Les fiches sont supprimées (à Rivière-salée on ne parle pas de caïdon mais de fiche) ainsi que le piquant. Mais le principe de la demi-journée est maintenu. Pas de renvoi pour fait de grève. L'accord est signé avec Jean Hayot.

La reprise est difficile surtout dans le Nord. Le patronat préférait l'accord de Sainte-Marie. La reprise se fait lentement entre le 13 février et la fin du mois. A Rivière-Salée les patrons pratiquent le lock-out : réduction des travaux et diminution d'un tiers du personnel. Parmi les lock-outés on reconnaît deux des signataires de l'accord de Rivière-Salée. Sur la côte Est la reprise se fait par lassitude.

 

III.   La répression

 

Durant la grève, un certain nombre de patrons multiplient les informations alarmistes en direction de l'administration locale et centrale. La grève est présentée comme une insurrection. Il est question à un certain moment d'une mystérieuse bande de 300 hommes au Morne-des-Esses. Le gouverneur répond avec zèle aux demandes de protection. Des magistrats sont envoyés en mission. Des détachements d'infanterie de marine (c'est la troupe des expéditions coloniales) sont envoyés un peu partout. En principe, ils ne doivent pas stationner dans les usines.

Le 7 février à 7 heures du soir un détachement d'infanterie est envoyé au Lamentin. A 7 heures 45 Liottier le directeur de l'usine du François téléphone au gouverneur Gabrié et demande des renforts pour barrer une bande armée. A 8 heures 30 on demande à un officier de la troupe du Lamentin d'envoyer 25 hommes au François. Le lieutenant du détachement demande où il doit aller, le secrétaire du gouverneur lui aurait dit à l'usine, ordre du gouverneur.

Deux thèses s'affrontent au sujet de la fusillade qui a eu lieu le 8 février. Celle du lieutenant Kahn. Une bande armée de coutelas s'est avancée sur la troupe qui tire sur les émeutiers qui avaient saisi leur baïonnette. Ce rapport reconnaît cependant que le maire du François, le docteur Clément a tenté d'apaiser la foule.

 

Homère Clément

homère clément

 

La version du docteur Clément est différente. Il aurait convaincu les grévistes de reculer. C'est alors qu'un premier coup de feu part suivi d'une salve de mousqueterie. Lui-même a failli être tué. Le commissaire de police qui est avec lui confirme le fait. La troupe a fait feu sans sommation alors que des pourparlers étaient en cours. Le procureur remarque que la première tâche de sang se trouve à 7 mètres de la bande de grévistes. Il apparaît nettement qu'on a tiré à distance sur les grévistes. Dans une correspondance du 22 février le docteur Clément parle « de l'exécution du 8 février ».

 

Le gouverneur et le procureur général furent présents aux obsèques des victimes pour lesquelles un crédit de 7000 francs fut voté.

La question des incendies a souvent été majorée : 43 hectares en tout furent incendiés (et éteints avec l'aide des travailleurs) dans la seconde partie de février. Jamais un gréviste arrêté ne le fut pour incendie. Ces incendies furent minimes. Pas une maison de maître, pas un équipement n'ont brûlé.

 

Au niveau du pouvoir central se fait sentir la pression d'un lobby répercutant les vœux du patronat (les chambres de commerce des ports par exemple). Celle de Bordeaux réclame l'envoi de troupes pour « éviter le massacre des blancs ». Le gouvernement envoie 30 gendarmes et 2 navires de guerre qui restent jusqu'en mai 1900. Le gouvernement était sensible aux pressions du lobby sucrier dans une certaine mesure car la loi du 13 avril 1900 réduit les attributions du conseil général qui perd son autonomie pour délibérer et statuer sur les taxes (comme l'octroi de mer, taxe perçue sur toutes les marchandises importées et sur les sorties de sucre). Il y a donc une tentative de recentralisation. Le gouverneur Gabrié est rappelé car jugé trop mou.

 

A la Chambre des députés, les socialistes indignés s'expriment par la voix de Jaurès qui stigmatise le massacre. Ils posent à nouveau le problème de leur participation au gouvernement (le ministre des Colonies en effet était un socialiste).

 

Conclusion

Le mouvement ouvrier martiniquais amène des évolutions sur le plan syndical et sur la naissance du mouvement socialiste.

Le mouvement ouvrier martiniquais est né hors toute organisation syndicale. Cette organisation, timide jusqu'en 1900 se consolidera par la suite avec des groupements très liés géographiquement à telle ou telle commune.

Un courant socialiste naît avec des journaux comme Le Prolétaire ou L'Echo de la Martinique. Mais l'éruption de 1902 réduit l'émergence de la presse socialiste qui était basée à Saint-Pierre.